La France s’est fixé un objectif ambitieux de réduction de l’empreinte carbone et paradoxalement, la saisie, la circulation, l’accumulation de données dégradent cette empreinte au lieu de l’améliorer. Les modèles globaux prévoient que la part du numérique dans l’émission des gaz à effet de serre va doubler de 4 à 8% sur les 5 prochaines années et atteindre le niveau de contribution de l’automobile.

Il faut entamer ce shift de la « donnée pour tous et partout » à la réflexion « numérique responsable ». La donnée oui, mais pour quoi faire? Son coût total (fabrication, traitement, utilisation, transport, stockage) doit être systématiquement comparé au service rendu à la communauté

Dans ce contexte, des opportunités se présentent pour les entreprises techniques du bâtiment – électricité, chauffage, froid et climatisation, ascenseurs, portes de bâtiment, contrôles d’accès, sécurité incendie…

En 2020, être numériquement responsable c’est :

  • Positionner les lots techniques au sein de la smart connection (city, mobility, building…) pour que le numérique produise de la valeur aux usagers du bâtiment.
  • Participer aux projets en accompagnant les collectivités locales dans leurs pilotes.
  • Penser les offres en intégrant une vision sociétale : « numériquement responsable »
  • Valoriser le rôle du technicien d’entretien. Promouvoir son rôle dans le ‘numériquement responsable’.
  • Questionner les processus. Quelles données ont un sens, à quel rythme, pour quoi faire ? Echapper au mirage du « qui peut le plus peut le moins ».
  • Oser sortir des silos. Les « smart cities » ou « smart building » nécessitent une approche horizontale dans laquelle les systèmes de chaque entreprise vont communiquer entre eux.

Les entreprises des lots techniques du bâtiment, numériquement responsable :

  • Ont le devoir de considérer l’empreinte énergétique des données dans leur approche RSE.
  • Ont tout intérêt à se rapprocher des collectivités qui expérimentent aujourd’hui le bâtiment de demain.
  • Ont tout à gagner à se positionner sur les services qui accompagneront inévitablement cet habitat de demain.
  • Ont l’opportunité de garder la main sur les écosystèmes du bâtiment pour que le bâtiment soit toujours plus «smart».

C’est bien dès aujourd’hui qu’il faut s’engager pour explorer comment ces « smart buildings » opéreront demain. Une certitude, les Services – offre et exécution – auront changé !